Notre ami Alex Lopez nous fait part de sa réflexion sur le sujet. Il est intéressant de voir ce que signifie évangéliser, au-delà du cadre des camps et semaines dédiés. 


Je ne sais pas vous, mais évangéliser à toujours provoqué au fond de moi une chose que j’appellerais un petit « zigouigoui » composé d’un un arc-en-ciel de sensations. Ce dégradé commence par l’appréhension, la crainte, la peur et arrive à un réel désir alimenté par l’appel missionnaire et évangéliste. Cela tout chrétien y a droit par sa compréhension de ce qu’est un disciple de Christ. Au final un « moi » partagé qui ne sais pas forcément comment prendre la chose. Qui voudrait soit le déléguer aux autres (ceux pour qui ont dirait que c’est facile). Et qui sait ne serait-ce qu’en lisant les écritures qu’il a sa part dans ce grand dessein. Ainsi dans notre milieu chrétien et ses attentes, et parfois aussi par la pression qu’on se met sois même, on s’aperçoit que nos craintes prennent souvent le dessus au quotidien sur notre envie de partager la Bonne Nouvelle.

J’aimerais vous dire que l’expression « annoncer La Bonne Nouvelle » fait de plus en plus écho à l’heure où les propositions d’évangéliser se multiplient. Mais qu’est ce qu’évangéliser concrètement ? Et Comment faire ? Quels moyens nous sont donnés ? Ce sont les deux points sur lesquels j’aimerais vous amener à réfléchir.

Qu’est-ce qu’évangéliser ? 

Annoncer la Bonne Nouvelle de la résurrection de Christ ne se résume pas pour les chrétiens au fait d’exposer une doctrine apprise par cœur ou une sage vérité. Évangéliser s’associe au témoignage d’une transformation vécue par l’intérieur de celui qui l’expose : par la résurrection du Christ, c’est notre propre résurrection qui a déjà commencé.

Jésus a été pour nous dans la mort, pour que nous puissions être ressuscité avec lui dans sa communion avec le Père. Par ce « merveilleux échange » nous découvrons que nous sommes pleinement rendus acceptables en Dieu et par Dieu. Il s’est fait homme afin que nous puissions avoir le plus merveilleux des exemples.. Un exemple exempt d’égoïsme, d’intérêts, du « soi », exempt de tout ce que nous sommes au final… sans péché, capable de satisfaire la justice de Dieu.

Un jour quelqu’un m’a dit « J’ai trop reçu de lui pour ne pas le partager ». Avec cette simple phrase, mon ami avait résumé à mon sens tout le sentiment qui nous habite lorsqu’on prends conscience de tout cela. Évangéliser ne se résume pas à faire un camp, une semaine ou quelque chose d’anecdotique (même si je le recommande vivement). Mais à une vie respirant de l’Esprit Saint et expirant Jésus Christ. Je vous parle de vivre réellement sa foi sans sélection ni limite de lieux, d’endroits ou de sphères. Il ne s’agit pas d’appliquer machinalement des méthodes, des clefs, des techniques qu’on nous aurait apprise (non pas qu’elles soient mauvaises ou inutiles ) , mais de les mettre au service de la vie et la foi que nous avons reçues.

Comment Témoigner ? Et de quels moyens dispose-t-on ? 

Tout d’abord une des premières choses que j’ai compris à travers les divers camps d’évangélisation faits par le passé, c’est que Dieu n’a pas besoin de nous pour accomplir son plan, et pourtant il se plaît à nous rendre capables de faire des choses qui nous surpasse afin d’annoncer clairement le Salut en Jésus Christ. (La pression diminue, rappelez vous qu’il donne le vouloir et le faire).

Pour autant la question demeure: comment communiquer cette nouvelle à des gens qui ne connaissent rien de Dieu et qui semblent ne rien attendre de lui ? Que ce soit au travail, dans la famille, auprès des amis, la fac, dans la rue, le quartier etc.. Appuyons-nous sur les promesses du Seigneur. Pierre le dit bien : « Soyez prêts à répondre à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous ». (1 Pierre 3, 16). Bien sûr les mots peuvent parfois manquer surtout dans les situations où la foi est remise en cause brutalement. Jésus le savait, et à préparé ses disciples : « Lorsqu’on vous conduira devant (…) les autorités, ne cherchez pas avec inquiétude comment vous défendre ou que dire, car le Saint Esprit vous enseignera à cette heure même ce qu’il faut dire » (Luc 12:11- 12). Puisque le Christ s’est revêtu de notre humanité et que nous avons revêtu le Christ, nous ne devrions plus avoir peur de ne pas savoir parler.

Ayons un témoignage de vie cohérent à nos paroles. Il est important de marquer la différence dans un monde de ténèbres par notre attitude confirmant nos dires. En effet, une belle prédication peut être totalement happée par un témoignage allant à l’opposé. Dans notre vie de tous les jours par notre assurance, par notre joie de nous savoir aimés de toute éternité par Christ et notre façon de le refléter, de lui ressembler cela devient crédible aux yeux de ceux qui ne le connaissent pas. Dans notre vocation à ne pas choisir ceux que nous aimons, dans notre capacité à servir, à donner de notre personne. La gratuité de nos gestes parlera pour nous, le désintéressement donnera crédit aux paroles que nous prononcerons.

Mais n’oublions pas que c’est avant tout la prédication qui expose la réalité de notre nature morte et remplie de péchés, rachetée par le sacrifice de Christ à la croix qui transformera les vies.

Tout ceci est le fruit d’une réflexion qu’il m’a été donné de vivre que ce soit en camps d’évangélisation mais aussi au quotidien. Mon désir est que les camps soient des « starters » et non une aire de repos pour notre conscience chrétienne. Je vous encourage donc à évangéliser peut être d’abords en camps (car bien souvent cela nous ouvre les yeux et nous encourage). Mais surtout chaque jour de votre vie.

Ne vous lassez jamais de vivre et proclamer l’évangile qui donne la Paix.

Ah oui aussi : participez à cette semaine #Atteindre Montreuil !!


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